Dans un monde en quête de sens, les entreprises cherchent à conjuguer impact positif et activité économique. Chez Mes Ateliers DIY, la créativité devient un levier puissant d’engagement. Nous avons interviewé Sarah, fondatrice de la plateforme, pour comprendre comment ses ateliers créatifs s’inscrivent dans une démarche RSE concrète, joyeuse et accessible.
1. Est-ce que tu peux te présenter en quelques mots ?
Bien sûr ! Je m’appelle Sarah, je suis la fondatrice de Mes Ateliers DIY, une plateforme qui rassemble l’offre d’ateliers créatifs à La Rochelle, à Niort et aux Pays-Basque ainsi que des ateliers animés par des créateurs partout en France.
2. Quelle a été l’étincelle qui t’a lancée dans l’univers du DIY ?
J’ai toujours été très sensible à cet univers. A la base, j’ai un parcours en gestion de projet et communication. En arrivant à La Rochelle, j’ai découvert une belle communauté de créateurs et une offre d’ateliers très riche. J’ai eu envie de la mettre en lumière. Comme je pratiquais moi-même beaucoup le DIY, l’envie de transmettre et d’animer mes propres ateliers est devenue une évidence.
3. On parle souvent d’engagement RSE. Concrètement, ça signifie quoi pour toi au quotidien ?
Ça fait partie intégrante du projet depuis le début. L’idée était de valoriser l’offre créative locale et de fonctionner en circuit court. Personnellement, je suis très engagée dans des démarches comme le zéro déchet ou l’upcycling. Même les ateliers déco ou maison intègrent cette vision. C’est un engagement naturel, pas une obligation.
4. La RSE est parfois perçue comme une contrainte pour les petites entreprises. Qu’en penses-tu ?
Oui, je comprends que ça puisse paraître difficile à intégrer, surtout quand on est une petite structure. C’est un chemin, et il n’y a pas de recette parfaite. De mon côté, j’ai choisi de poser des bases claires à travers une charte, mais chacun peut avancer à son rythme, à sa manière. L’essentiel, c’est d’y mettre du sens et de commencer quelque part, même par de petits gestes. Ce n’est pas une contrainte, mais une belle occasion de faire évoluer son activité avec des valeurs qui nous ressemblent.
5. Quels gestes ou choix concrets mets-tu en place dans ton activité ?
Je fais énormément de récup. J’ai même développé une gamme de kits à partir de tissus upcyclés. J’essaie au maximum de travailler avec des créateurs locaux. Je propose aussi des ateliers de sensibilisation, et j’ai des partenariats avec des structures comme La Belle Affaire et La Matière. Ce sont de belles collaborations locales.
6. Le DIY peut-il être une réponse aux enjeux écologiques comme la surconsommation ?
Oui, clairement. Le cœur du DIY, c’est justement d’apprendre à consommer autrement. Faire soi-même, au lieu d’acheter. C’est déjà un grand pas.
7. Est-ce important pour toi de t’ancrer localement dans ta démarche ?
Oui, totalement. Je travaille avec des tiers-lieux comme La Matière, La Belle Affaire ainsi que des CCAS, mission locale… Ça permet d’avoir une démarche inclusive, intergénérationnelle, ancrée dans le territoire.
8. As-tu le sentiment que les gens prennent conscience d’une autre façon de consommer grâce aux ateliers ?
Je l’espère ! Très souvent, les gens me disent à la fin : « Génial, je vais pouvoir refaire ça chez moi. » J’anime des ateliers pour apprendre à faire ses produits ménagers, ses cosmétiques… Même les ateliers upcycling donnent plein d’idées. L’idée, c’est vraiment de montrer qu’il est possible de créer et d’offrir autrement.
9. Tu accueilles souvent des familles, des enfants, des couples… Qu’est-ce que ça change dans la manière d’animer ?
Ce n’est jamais la même dynamique, et c’est ce que j’aime. Les ateliers transgénérationnels sont souvent mes préférés. Ce sont de vrais moments de partage. Quand les groupes se connaissent déjà, la dynamique est différente. Mais même entre inconnus, il se passe quelque chose autour de la création commune.
10. As-tu une fierté ou un projet marquant qui incarne tes valeurs ?
J’adore travailler avec le végétal. J’ai découvert des techniques comme le tataki zomé (la teinture végétale par martelage).
Mais c’est surtout ma collaboration avec la belle affaire qui m’a beaucoup apporté : le challenge étant de devoir créer à partir de ce qu’on peut trouver dans leur boutique. J’ai adoré relever ce défi. On a fait de la mosaïque avec de la vaisselle cassée, transformé des vinyles en horloges… Il y a tellement de possibilités !
11. Comment vois-tu l’avenir de Mes Ateliers DIY ?
Je veux continuer à développer les actions locales, à renforcer les partenariats. Et je souhaite aussi étendre les ateliers à d’autres villes de France via une licence de marque, pour permettre à d’autres créateurs de porter ce projet localement.
12. Quel est ton moment préféré dans un atelier ?
Le moment où la personne passe de « Je ne suis pas créative » à « C’est moi qui l’ai fait ! ». Ce sentiment de fierté, d’accomplissement, c’est magique.
13. Une matière ou une activité coup de cœur en ce moment ?
La jesmonite ! C’est ma découverte du moment. Je l’expérimente pour des objets déco. J’adore tester de nouvelles techniques.
14. Si tu devais définir les ateliers DIY en trois mots ?
Créativité. Humain. Engagement.
Avec Mes Ateliers DIY, Sarah montre qu’il est possible de conjuguer créativité, joie du faire ensemble et responsabilité sociétale.
À travers des ateliers ouverts à tous, des partenariats locaux, des matériaux de récup’ ou encore des animations engagées en entreprise, la plateforme invite à consommer autrement, à ralentir, à créer du lien.
Une aventure artisanale qui remet l’humain et le local au cœur de l’action.
👉 Pour en savoir plus sur nos engagements, découvrez notre charte d’engagement RSE.
